La légende raconte qu’à l’origine des Pantières, un berger jetait des pierres blanches vers les palombes qui en se croyant attaquées piquèrent vers le sol. Un moine de Roncevaux en Espagne aperçut la scène et eu l’idée de tendre des filets pour les capturer : les Pantières étaient nées.
La légende des Pantières
A ce jour il ne reste que8 Pantières dans le monde !
16 postes composant la chasse sont nécessaires dont les « Xatarlari » qui sont chargés d’agiter le leurre qui se nomme : le « Xatar ». Celui-ci est accroché à une corde et à un bâton que l’on fait tournoyer dans les airs afin de reproduire le son des ailes de « l’autour » qui est un rapace et le principal prédateur des palombes. La couleur blanche représente son plumage.
Le xatar et sa voix
Pour cette pratique, le chasseur a pour seules armes : le Xatar et sa voix
Nul besoin de fusil ni d’arme. J’avais l’impression d’être dans une pièce de théâtre chantée, menée par des passionnés pour créer un ballet aérien fait de virages, d’accélérations, de vols en rase-motte et pour finir, la capture d’une infime partie de ces pigeons ramiers. Ces chasseurs-acteurs sont souriants et heureux de partager leurs connaissances avec moi, leurs traditions et le rôle de chacun en faisant porter leur voix et en agitant le leurre.
Albert, accompagné de son petit-fils, me raconte sa passion et celle des manieurs de Xatar .
« C’est cela les Pantières, une tradition qui se transmet de génération en génération, avec enthousiasme et passion. Pour combien de temps ? Tout va dépendre du couloir de migration des palombes et de leur passage en vallée de Barétous.. »
BALADE RACONTEE
1/2 JOURNEE
le jeudi de mi-octobre à début novembre
Info & résa auprès de l’Office de Tourisme du Haut-Béarn à Arette
Tél. : + 33 5 59 88 95 38
Un généreuxpanorama
En plus des Pantières, le paysage est à couper le souffle : une vue à 360° sur les Pyrénées Béarnaises ! On voit la frontière avec la Soule (pays basque intérieur), la vallée de Josbaig, Oloron Sainte-Marie, les vallées de Barétous et d’Aspe.
La chasse au filet est difficile à décrire, il faut la vivre…comme a su l’écrire le poète Francis Jammes, béarnais de cœur : Si « la sauvage montagne » peut faire oublier « les brutales pantières …/…au cœur tourmenté », les cœurs « épris d’une compagne » seront plus sensibles aux « cabanes légères »